-Pousser les machines au maximum! Allez, allez! Du nerf! Eh, toi! Cesse de t'éventer et remet du charbon dans les machines! Hurla le capitaine Valmar aux machinistes de son bélier roue à aube, "Briseur de blocus".
-Bien mon capitaine! Répondirent-ils en cœur, couvrant un moment le tapage des machines.
-Et gardez vos armes à la ceinture! Ajouta-t-il en regagnant le pont.
Tous l'équipage s'attelait à faire gagner de la vitesse au navire. La cale et le pont était alléger par abandon de matériel à la mer, le stock de charbon était verser en totalité dans les machines à vapeur et les armes et les munitions restaient avec les guerriers.
-Vitesse maximal atteinte! transmis le chef machiniste.
-Parfait! Maintenez l'allure! A tout l'équipage! Sanglez-vous au bâtiment! Lieutenant! L'appela -t-il en le voyant sur le pont. Rapport du reste de l'escadre!
-5 ont été envoyé par le fond par les batteries ennemis et "L'intercepteur" a été dévier de sa trajectoire et fonce droit vers la tour droite du port!
-Dites-lui de la frapper pleine vitesse après abandon de son bâtiment!
-A vos ordre! Cria-t-il en gagnant la vigie.
Sur le pont, des cordes étaient distribués et les marins s'attachaient à la charpente. Le second lieutenant vint trouver le capitaine, une corde à la main.
-Attache-moi à la barre! Ordonna-t-il.
-Mais...
-Ne discute pas! Il faut quelqu'un pour maintenir la barre et je suis le capitaine de ce navire depuis sa sortie de l'arsenal. Je ferais corps avec lui à jamais!
Le barreur et le second lieutenant le ficelèrent donc à la barre puis s'attachèrent à leur tour. Sur la vigie, le premier lieutenant s'attacha à son tour après avoir manqué de perdre l'équilibre avec la vitesse du bateau. Maudissant le vent, il s'attacha à l'une des meurtrières de la vigie. Mais il du reconnaître que naviguer sur l'eau à une tel vitesse avait de quoi griser n'importe quel marin. Une pierre s'écrasa à quelque mètre du navire et le premier lieutenant gouta l'eau de mer. Il la recracha aussi sec. C'est alors que le capitaine cria à la collision. Quelques secondes après, le navire entier fut secoué de frissons et l'équipage fut projeté en avant! Le premier lieutenant vit des morceaux de bois se détaché et sentit la proue se détacher du sol. "On ne la pas brisée! On va s'échouer de dessus!" Et effectivement, poursuivant sa course, le bélier chevaucha la digue. Mais lorsque la proue redescendit, le navire s'ouvrit et se brisa dans un vacarme assourdissant. Cependant la coque ne se sépara pas et le navire finit par stabiliser. Sonné, l'équipage du "Briseur de blocus" se remit de ces émotions et commença à souffler un peu sans remarqué la troupe armée descendant de la tour gauche.
Sur le pont de "L'infernale", Dankin sourit. Les béliers roue à aube avaient réussi. Les digues étaient brisées. Mais le reste la flotte devait encore patienter le temps que la mer nettoient les débris et permettent aux cracheurs de feu de s'avancer. Une explosion retentit. L'amiral s'attendit encore, à des cris et des bruits de bois et de métal sombrant dans l'océan mais il s'étonna d'entendre en plus des cris des bruits de pierres tombant dans l'océan. Il interrogea le chef de vigie. -"L'intercepteur" s'est fait sauter avec la tour droite du port! Répondit-il.
-Bel initiative. Et quel courage, murmura-t-il pour lui-même...
Sur la plage, devant les ruines de la tour nord, le capitaine du feu "L'intercepteur" sortit de l'eau avec son équipage et dégaina son épée à la vue des défenseurs regroupé en hâte au pied de l'édifice.
-Ah! Et voilà le comité d'accueil! Ricana-t-il.
Il se retourna vers la troupe qui l'accompagnait.
-Pour l'empereur! Hurla-t-il en se précipitant vers ses adversaires, talonné par les marins et les guerriers de "L'intercepteur".
Vemnaft, Ayosloma des grandes terres australes
Dim 15 Avr - 8:19